Je traîne les
vikings au supermarché à tour de rôle, pour m’aider à remplir un caddie de leur
pitance hebdomadaire. Avantage : si ce ne sont pas les bonnes céréales ou
les bons yaourts, c’est le corvéable qui prend, pas moi (oui, je sais faire
preuve de lâcheté dans le quotidien).
Tandis que
viking n°2 choisit le petit déjeuner des jours à venir, je peine, sur la pointe
des pieds à attraper mon quatrième paquet de café. Le manque de café me stresse
plus que la caféine, je fais l’écureuil, j’ai des paquets de secours planqués à
la maison (de la bière et du chocolat, aussi, chacun ses vices). Une ombre
blonde s’arrime à mon épaule distendue par l’effort.
- Laisse
maman.
Et de prendre un paquet qu’il jette
dans le caddie. Mon fils est plus grand que moi. Ce que je lui ai toujours
souhaité. Il a onze ans. Et moi je me sens petite, vieille et ratatinée.
Mignon. Ayant moi-même des gènes à peu près vikings, je faisais ça à ma minuscule grand-mère et me faisais immanquablement traiter de bourrique.
RépondreSupprimerOn s'habitue à tout. J'étais sûre que mes fils seraient plus grands que moi. Je ne m'attendais pas à être clouée si vite au poteau.
RépondreSupprimerEt puis, c'est vraiment, vraiment pratique ;-)