10 juillet 2013

Après j'arrête

(Promis, après ce billet, j’arrête)

Je me suis levée ce matin, fait exceptionnel, avant que le réveil assassine mes songes. J’ai bu mon café devant la cafetière paresseuse. Je me suis préparée, j’ai regardé l’heure cent fois, je suis allée au bureau.

J’ai pris mes dossiers, vérifié mes mails, j’ai dit bonjour, j’ai refait du café.

Et toi, t’es toujours mort.

J’ai croisé des collègues sur le chemin du RER, nous avons parlé de toi, forcément, et de ton geste que nous ne comprenons pas. Certains, plus proches, sont tristes. Tu leur manques déjà.

J’ai relu mes notes, changé de RER, de métro, de RER, il faisait un peu chaud dehors, cette chaleur douce du matin, encore habitée de la fraîcheur de la nuit et déjà cuisante du soleil de midi. Je suis montée en salle de réunion, j’ai négocié, j’ai demandé des modifications, fait des propositions, j’ai préservé les intérêts de ma boite. Je suis repartie en vitesse, presque en retard pour le prochain rendez-vous.

Et toi, t’es parti. Totalement et définitivement effacé de nos agitations.

Je fais comme les autres, je continue à brasser de l’air, à tricoter des pas pour aller d’une réunion à une autre. Je bosse, je parle, j’échange, je vis ma vie. J’ai même un peu flirté tout à l’heure.

Et toi, tu n’es plus là.

Je pense à tes proches, je pense à ce jour, un jour comme les autres pour moi, le deuxième jour de ton absence pour eux. Tu n’auras plus jamais chaud, plus jamais froid, plus jamais mal. Un jour comme les autres. Sans toi.

http://www.youtube.com/watch?v=v4etdWtz5kk

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