Le mercredi, c'est gnocchi*

J’ai rempli le frigo et les coupes de fruits, fait deux lessives, rangé le linge propre, récuré la salle de bain, cherché le bétail qui y était passé pour que ce soit aussi cradingue. J’ai aidé la petite peste rousse à préparer des gâteaux pour le goûter.

J’ai changé le thermostat de la chaudière, bataillé avec le bidule : programmé à 18°C, il fait 18°C, mais à 19°C, il fait 21°C. Euh…

J’ai repeint le meuble des WC. J’en suis à ma troisième couche de peinture waterproof, si  elle se fendille, je fais avaler le pot au vendeur de bricomachin.

J’ai changé la serrure. Vu que Viking n°1 n’a pas retrouvé ses clés dans la maison, et que j’ai été cambriolée deux fois, ça paraissait plus prudent. Mais une serrure de sécurité, c'est long à démonter et à monter.

J’ai géré les déplacements de mes barbares blonds : l’aîné au cercle d’escrime, le puîné au gymnase, 90 kms au compteur et deux heures de route pour moi. Réussi à finir quelques pages de mon roman sur un parking.

Demain, mes collègues me demanderont si j’ai passé une bonne journée. C’est le cas. Mais je me demande parfois s’il ne serait pas plus reposant d’aller travailler. Et je sais maintenant pourquoi ma mère, hyperactive et fraîchement retraitée, ne s’ennuie pas. Elle s’est entraînée d’innombrables mercredis.

* prêts en moins de cinq minutes et plébiscités par les vikings.