La radio est pleine de violence aveugle.
Mon téléphone est plein de questions, et de sollicitude, ou d'inquiétude.
Je reconstitue peu à peu le cercle des amis, proches, connaissances qui fréquentent ces funestes quartiers. Certains n'ont pas encore répondu.
Je me demande dans quel monde grandissent nos enfants. C'est un peu con, comme question, mais je me la pose depuis que j'ai vu, en direct à la télévision, un avion foncer dans une tour à New-York, un mois avant la naissance de Viking n°2.
Je me demande comment je vais leur expliquer qu'on peut haïr assez fort des gens qu'on n'a jamais vus pour mourir avec eux.
La réponse sécuritaire m'effraie un peu. L'état d'urgence, vraiment ? Il n'y aura pas de marche, comme en janvier dernier : les manifestations, rassemblements et autres sont interdits.
Chaque attentat nous enlève une part d'humanité, un peu de liberté.
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