16 décembre 2014

Les Héritiers



Je précise, afin qu’il n’y ait pas de malentendu sur mon précédent billet, que je suis fille de prof, que les deux autres mains du blog appartiennent à ma meilleure amie, qui est prof aussi…

J’estime que l’école fait ce qu’elle peut, et que l’Education nationale ne doit pas être la meilleure excuse de nos failles éducatives.

Mais son rôle est de permettre à tous d’accéder à la connaissance.

Quand on laisse les élèves se débrouiller pour acquérir des notions, on ne permet qu’aux meilleurs ou à ceux dont les parents possèdent le plus de capital économique/culturel/social (ce sont souvent les mêmes, relisez Bourdieu) d’avancer, et on laisse les autres au bord du chemin.

Pour mon fils, ça n’a pas d’importance, il fait partie des privilégiés. Mais toute la noblesse du métier d’enseignant ne consiste-t-elle pas à pousser en avant son copain, fils d’immigrés, qui rame comme un galérien en maths, encouragé par ses parents qui voient dans l’école de la République et ses diplômes la promesse d’un avenir meilleur pour leurs quatre rejetons ?

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