22 septembre 2014

Conjugo

-          Ma femme ne s’intéresse qu’à nos enfants, à sa maison, à sa petite organisation. Parfois je me dis qu’elle passe plus de temps avec son aspirateur qu’avec moi.

-     On s’use, tu sais. Bien sûr, nous nous aimons, ni l’un ni l’autre ne se verrait vivre seul. Mais voilà, maintenant que nous avons réalisé tous nos projets, où sont passés nos élans ?

-          C’est la personne la plus intéressante que j’aie jamais rencontré. Mais un jour, nous aurons une engueulade de trop et nous nous séparerons.

-          C’est la mère de mes enfants et je l’ai profondément aimée. Mais aujourd’hui, ce n’est plus trop ça. Simplement, je ne peux pas la quitter.

-          Elle ne m’a pas laissé la toucher depuis des mois. Je crois que je l’aime encore et je suis affamé d’elle, assoiffé de tendresse.

-          Je l’aime profondément, mais ces histoires me les brisent menu. Demain, je n’irai pas travailler. C’est la première fois que je fais ça.

-          Je n’en peux plus de ses reproches. Jamais rien ne va. Quand je suis absent, elle dit que je la fuis, quand je suis là, elle me fait la gueule.



Et toi, pourquoi tu ne refais pas ta vie ?


Amis, amants, vos amours sont des cages, des planches à clous, des purges.

Je sais bien, souvent, que vous ne me présentez que les maladroits dédouanements de votre adultère.

Je sais bien que, dans l’idée de m’épargner, vous ne vous hasardez pas à me laisser entrevoir les tendresses que vous éprouvez pour vos compagnes.

Je constate que je suis un bon pansement, une médecine efficace de vos soucis, une distraction de vos ennuis.


Une chose est sûre, aucun d’entre vous ne me fait conjuguer le bonheur et l’association de deux personnes.

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