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Tu
n’es plus fâchée ?
Si, je suis
toujours fâchée. Ou pas. Je n’ai pas éprouvé pour toi un attachement suffisant
pour dépasser le stade d’une brève colère et t’en vouloir. En fait, tu ne
mérites pas la moindre pensée de ma part, fut-elle négative. Dès lors, je t’ai
sorti de mon esprit, hormis comme le vague souvenir d’un manque de jugeote de
ma part. Il est vraiment dommage que tu prennes une indifférence polie pour de
l’affabilité. Mais c’est assez cohérent avec le reste. Et aussi désastreux.
Deux ou trois parties de jambes en l’air ne font pas une histoire d’amour, et
je n’ai pas la reconnaissance du ventre. Ou tu peux considérer que nos emmêlements
ne furent pas assez mémorables pour faire vibrer le moindre muscle.
Il est des
amants qui ont laissé la cicatrice de leurs caresses sur ma peau, dont l’absence
est un regret, dont le souvenir m’est doux. Ils n’étaient pas plus princes
charmants que je ne suis princesse. Mais ils m’ont toujours traitée comme une
reine. Pas toi.
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