Il y a un
monde fou et les caisses débordent, sans aucun espoir de renfort.
Il faut
choisir sa file avant de payer : c’est espèces ou carte
bleue. Si vous changez d’avis, vous refaites la queue.
Le choix est
à la fois immense et terriblement restreint : cette jupe blanche et verte
brodée est adorable, mais pour rentrer dedans, il faudrait que je me fasse
raboter les hanches après avoir perdu environ 25 kg. Et il n’y a pas d’autre
taille.
Et comme dans
tous les marchés, la mère de L. enguirlande son fils après l’avoir perdu, et
retrouvé.
Mais
Il n’y a qu’ici
que je peux laisser mon vélo à la garde des deux types qui régulent les entrées.
Ils veilleront dessus. Surtout que c’est le vélo de mon fils en fait, et que ce
serait dommage de me le faire piquer.
Il n’y a qu’ici
qu’on peut parler de Fante et de Bukowski avec le vigile du stand bijouterie et
bimbeloterie. Il n’est même pas vigile, en vrai.
Il n’y a qu’ici
que j’apporte des affaires avant d’aller faire mon shopping, moi qui ne lèche
pas les vitrines, d’ordinaire. D’ailleurs, les seules vitrines ici sont des
meubles de salon et elles sont à vendre, si vous aimez le faux Louis XV plaqué. Ça fera très bien pour exposer votre collection de dés à coudre et de
chouettes en porcelaine.
Et il n’y a
qu’ici qu’on me vend des pelotes de laine en me donnant moults conseils, puis
en me demandant de photographier mon ouvrage, pour le blog de la boutique de
mercerie, laine et bouts de ruban.
Il y a une
ambiance de kermesse, avec orchestre amateur résolu à vous faire saigner les
tympans au reggae écorché sur djembé
fatigué.
Samedi, c’était
la grande vente de la communauté Emmaüs à côté de chez moi.
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