Je cherche un
pays d’accueil. Sans déconner, j’aime bien vivre ici, pour le moment. Mais je
crains de ne pas m’y trouver bien.
On a renforcé
le contrôle sur la pornographie. Pour protéger les ados. Qu’est-ce qu’ils
foutent devant un porno, les ados ? Et personne n’est capable de leur
expliquer tranquillement que c’est du cinéma, comme Starwars, et de leur donner
un peu de respect pour leur prochaine ?
Pénalisé
les clients des prostituées au lieu de lutter contre la traite des êtres
humains. Personne ne me fera avaler que cela va protéger les pauvres filles amenées
de leurs villages misérables (je vous laisse choisir votre région du monde sur
la carte de la pauvreté) pour engraisser des maquereaux. En attendant, qu’on
fiche la paix aux femmes, pauvres ou pas, qui ont choisi ce métier.
Par contre,
les journaux peuvent faire l’apologie
de la pédophilie (oui, une relation entre un adulte et un jeune de moins de
quinze ans, c’est de la pédophilie, peu importe le sexe des protagonistes) et
on trouve ça délicieusement romantique.
Autorisé le
mariage homo (ça c’est bien), j’attends juste qu’on conspue les célibataires.
Réglementé la
tenue des gens. Le voile intégral, à l’afghane, ça me pose plein de questions
sur la condition de la femme et la liberté du culte, mais quand même.
Quand on
parle de viol, il y a toujours quelqu’un pour dire qu’elle aurait pu rentrer
chez elle plus tôt, ou escortée, et puis s’habiller autrement, la victime. Ou
refuser de suivre tous ces garçons dans une cave. C’est connu,
« non » est un mot qui tient le violeur en respect.
Les
économistes sont largement nostalgiques des Trente Glorieuses. C’est sûr,
c’était la fête de la croissance. Et le bidonville
de la Folie à Nanterre, peuplé d’ouvriers immigrés, dans des
conditions sordides, ça vous fait rêver
aussi ?
Et le
ministre de l’Intérieur fait interdire un spectacle en vertu de ce qui aurait
pu y être dit. Je n’ai aucune sympathie pour les thèses de l’humoriste/polémiste,
mais pour l’Etat qui censure, encore moins. La liberté d’expression vaut pour
tout le monde. Tout le monde. Tout le monde. Dans un Etat de Droit. Qu’il
soit de gauche ou de droite.
Je ne suis
pas du genre à quitter le navire, mais je veux continuer de vivre en
démocratie.
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