29 août 2013

Pour qui sont ?

Je passe du temps dans ce jardin, où il faut tout reprendre, faute d’entretien. Les animaux y sont peu dérangés par nos passages. J’arrache du lierre sur une souche, en rêvant à autre chose. Dans ma main, une sinueuse caresse remplace la rugosité des lianes. Une couleuvre glisse dans les hautes herbes. Je n’ai pas pu la suivre du regard longtemps, sa grâce serpentine a vite confondu ses écailles tièdes avec la végétation envahissante.

Dans ma paume, reste la sensation de cette fugitive rencontre, un effleurement, un songe.

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