Je passe du
temps dans ce jardin, où il faut tout reprendre, faute d’entretien. Les animaux
y sont peu dérangés par nos passages. J’arrache du lierre sur une souche, en
rêvant à autre chose. Dans ma main, une sinueuse caresse remplace la rugosité
des lianes. Une couleuvre glisse dans les hautes herbes. Je n’ai pas pu la suivre
du regard longtemps, sa grâce serpentine a vite confondu ses écailles tièdes
avec la végétation envahissante.
Dans ma
paume, reste la sensation de cette fugitive rencontre, un effleurement, un
songe.
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