“You have learned love’s lesson well. For if any do
see her walk the world, love is a hag, worse than plague and famine, or even
Death with his ghostly show. Love in her robe of rags with her heart torn out
and sewn on her breast, love with her eyes wept out and only the blind sockets
staring. Love is a bitch, but she suffers, and so she knows best how to make
all things suffer with her sickness1.”
(…)
“Love is love. She cannot be seen because she is
everything. We fight her. We turn her away. But we can no more do it than throw
off our own life. In the end, love remains. In the end, love will inherit the
world2.”
(…)
“Are not all loves secretly the same? A hundred
flowers sprung from a single root. The body’s love will teach the spirit how to
love. The spasm of the body’s carnal pleasure, forgetting all things but
ecstasy itself, teaches the body to remember the ecstasy of the soul,
forgetting all but itself, the moments of oneness, and freedom. The love a man
feels only for one other in the world will teach him, at length, love of all
others, of all the world. A cry of joy, whatever its cause, is the one true
memory of those wonders the flesh has banished. A cry of love is always a cry
of love3.”
Tanith Lee, Delirium's Mistress
Pour
ceux qui préfèrent le français, ça veut dire à peu près ça. Comme j'ai fait les traductions moi-même, j'ai choisi de laisser à l'amour son genre féminin, correct en anglais, inhabituel en français, sauf au pluriel, ce qui me convient bien.
1Tu as bien appris la leçon de l’amour. Car
pour quiconque la voit arpenter le monde, l’amour est une clocharde, pire qu’une
épidémie ou une famine, ou même la Mort et son spectacle fantomatique. L’amour
dans son costume de haillons avec son cœur arraché et cousu sur la poitrine, l’amour
avec ses yeux éplorés et ses paupières aveugles et fixes. L’amour est une
catin, mais elle souffre, et elle sait ainsi comment faire souffrir toute chose
de sa nausée.
2L’amour est l’amour. On ne peut pas la
voir car elle est toute chose. Nous la combattons. Nous la repoussons. Mais
nous ne pouvons pas plus faire cela que nous pouvons nous débarrasser de notre propre vie. A la fin, l’amour
perdure. A la fin, l’amour héritera du monde.
3Tous les amours ne sont-ils pas
secrètement le même ? Une centaine de fleurs jaillies d’une même racine. L’amour
physique va apprendre à l’esprit comment aimer. Le spasme de plaisir charnel,
oubliant tout sauf l’extase, apprend au corps à se rappeler du ravissement de l’âme,
oubliant tout sauf soi-même, les moments d’unité, et la liberté. L’amour qu’un
homme éprouve pour une seule personne au monde lui apprendra, à force, l’amour
de tous les autres, de tout le monde. Un cri de joie, d’où qu’il vienne, est le
vrai souvenir des merveilles que la chair a bannies. Un cri d’amour est
toujours un cri d’amour.
Ma douce,
comme j’ai aimé, j’aime et j’aimerai encore…
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