Le soleil de
l’après-midi était assez inespéré, la journée avait commencé sous un mauvais
crachin à peine tiède. L’ambiance était bon enfant, des couples se tenaient pas
la main dans les cortèges. Seuls les policiers et les gendarmes en tenue (il
doit faire chaud sous ces uniformes et ces combinaisons de tortues ninjas) nous
rappelaient la possibilité d’un débordement sur les côtés.
Nous avons
marché et encore marché. Nous avons aussi regardé défiler les « chars »,
plaint les magnifiques créatures juchées sur de cruels talons aiguilles, admiré
les motards du GMC et la Rolls du couple en tête de cortège. On était loin des
fêtes technos et drag queens. Les barbus du bar du même nom avaient laissé
tomber leurs chemises de trappeurs. Les poils, ce n’est décidément pas mon
truc, et il faut bien dire que je ne suis décidément pas leur truc.
En passant
devant Saint-Nicolas du Chardonnet et en me souvenant de la banderole infamante j’ai trouvé que cette marche portait bien son nom.
La Gay Pride
est devenue la Marche des Fiertés. Et c’était une belle fête.
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