13 octobre 2017

Les jours karmiques/Karmic days

Il y a des jours comme ça. Sans que vous y soyez pour rien, chaque initiative que vous prenez, chaque pas que vous faites se transforme en enchaînement de catastrophes stupides. Un peu comme si vous aviez le karma de Vlad Tepes ou de Gilles de Rais.

- Ce matin, vous vous êtes réveillé en sursaut. Le réveil n'a pas sonné, les ados hululent qu'il faut que vous fassiez taxi et que vous écriviez un mot pour expliquer que tout est de votre faute.

- Le chat en a profité pour lacérer sous vos yeux la tapisserie jusque l intacte de la cage d'escalier. Le papier peint, c'est facile à poser mais dans un escalier...

- Sur un trajet que vous connaissez pourtant par cœur et dans le moindre détail de chaque virage, vous allez esquinter vos pneus neufs sur une bordure de trottoir en travaux (sinon, ça ne fait pas de dégâts), vous faire insulter par une paisible mamie dont vous avez évité de justesse le vélo brinquebalant et manquer de vous faire casser la figure par une bimbo aux ongles acérés dont vous avez rayé la peinture (enfin, vous avez mélangé les peintures de vos véhicules respectifs, mais elle se conduit comme si sa Mini se situait entre un de ses faux ongles en résine et sa vésicule biliaire).

- Votre ordinateur n'a pas chargé les mises à jour automatiques et mensuelles, contrairement à tous ses frères. Vous devrez, misérable, quémander une mise à jour manuelle à un informaticien hilare, qui vous voit tous les mois pour vous conseiller de changer de bécane... alors que c'est lui qui fait les diagnostics et les commandes.

- Le mail que vous avez envoyé par conséquent avec trois heures de retard a été fort mal reçu. Il crée, en interne, des réactions en chaîne dont les conséquences vous échappent rapidement. Vous craignez pour votre carrière, mais on vous oublie aussitôt. Cela vous dit assez combien votre contribution pèse dans l'entreprise, c'est-à-dire pas grand'chose.

- Vous avez échangé quelques SMS avec votre cher(e) et tendre. Mais la combinaison de vos gros doigts avec la correction automatique des mots a changé vos deux phrases en un galimatias que votre correspondant(e) choisira de trouver insultant/froid/désagréable. Vous craignez pour la pérennité de votre association. L'incident sera vite oublié, de toute façon, votre correspondant(e) reste avec vous surtout en raison de l'orientation idéale de votre logement commun/de votre contribution généreuse au budget du ménage/de votre capacité à réchauffer le lit/ de vos talents pour la cuisine italienne et de votre absence totale d'inhibitions sexuelles.


You’re in those days. You’ve done nothing, and each initiative you take, each move you make lead to senseless disaster. Like you have Vlad Tepes’ or Gille of Rais’ karma.

-     This morning, you woke up with a start. The alarm clock didn’t ring, teens are moaning you’ll have to drive them and to write down it’s all your fault.

-    The cat took advantage of the mess and ripped the wallpaper in the stairs. Wallpaper is easy but put it in stairs…

-     On the daily drive you know by heart in each curve, you are going to ruin your brand new tires on sidewalk on reparation (or it doesn’t ruin anything), a quiet grandmother is going to call you names because you barely missed her worn bicycle, and a sharp-clawed bimbo is going to try to smash your face because you’ve scratched her paint (you’ve mingled paints of both your cars, but she behaves as if her car was in between one of her resin false nails and her gallbladder).

-     Your computer didn’t take monthly automatic updates, contrary to his fellows. You’re going unfortunately to beg a laughing computer specialist to manually update your computer he’s telling you to change every month… despite he’s the one who decide to change computers.

-      The mail you sent three hours late is not welcome. It’s making bad chain reactions and consequences overwhelm you quickly. You’re worrying about your carreer, but everybody forget about you in the day. This tells how low your contribution is in the company.

You exchanged SMS with your significant other. But your heavy fingers blend with automatic correction and change your sentences in a gibberish your conversation partner choose to find insulting/cold/unpleasant. You fear for your commitment. The mishap is quickly forgotten. Anyway, your partner is staying with you because of the nice place you both live in/your generous input/you warming the bed/you cooking Italian like a genius and your lack of sexual inhibition.

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