Au fond de la boite aux lettres, je saisis un courrier plus épais, plus lourd que les autres. Je reçois rarement des factures : la dématérialisation des paiements me permet d'échapper à cette déprimante raison d'ouvrir une enveloppe.
Je regarde. En ce moment, les envois publicitaires abondent. Mais non, il y a bien un nom et une adresse _ la mienne entre autres _ sur le document. Le tout a la forme d'un nuage, il est colorié et fermé, scellé, avec soin. Il est pour Viking n°3. Oui, lui, le teigneux, le rouquin, dont les efforts vestimentaires se bornent à arborer des maillots de foot, mais qui me laisse encore lui faire des bisous et des câlins.
Je retourne le nuage dans mes deux mains, et je soupçonne que son expéditrice va tenter de me dérober l'affection de mon fils. J'ai un meilleur marché à proposer : partageons. Le rouquin a le cœur assez grand.
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