Je raconte à un copain que la fille d'une collègue est revenue d'un séjour à Londres en se félicitant de ne pas avoir été importunée là-bas. En fait, elle est tellement habituée à ça, ici, qu'elle ne le remarque plus. Puis elle s'est rendu compte que de l'autre côté de la Manche, on ne la siffle pas dans la rue, on ne lui demande pas si elle baise ou si elle suce.
- Pourquoi, elle ne comprends pas l'anglais ?
Aujourd'hui, c'est la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Je sais que ça vous parait inutile.
Je crois que la fille de ma collègue devrait pouvoir être d'être jeune, jolie et libre. Et pas souillée de concupiscence.
Et moi qui ne suis plus jeune, qui n'ai jamais été aussi jolie que cette jeune femme, j'ai des messages dégueulasses plein mon téléphone. Croyez-moi, la violence, ça commence quand on se permet des choses qu'on ne souhaiterait pas à ses filles, à ses sœurs ou à sa mère.
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