Tu penses à moi. Tout le
temps. Tu me le dis à longueur de messages. Tu ris de bonheur en entendant ma
voix.
Je suis là pour toi, tu me
le fredonnes le soir. Je suis là pour toi, parce que tu en as décidé ainsi. Tu
roules sous ta langue, en mots échevelés, les maigres souvenirs de nos emmêlements.
J’entends le ronronnement passionné de contentement au bout du fil. Tu feules
de bonheur, je t’imagine rouler sur le dos, fauve domestique abandonné à son obsesion. Je t’écoute et je te lis beaucoup, puisque je
suis loin. Tu réclames ta dose, ta dose de moi, tous les moments que je te
dois. Et tu me le roucoules et tu me déclames.
Quand je me penche sur toi,
je ne vois plus que des abîmes.
Je te promets de rester
douce, et de rester bienveillante. Ce ne sera pas facile, je sais que je suis
ta seule distraction. Je vais m’éloigner doucement de tes gouffres. Tu ne
sentiras rien, c’est promis. Juste la fugace installation d’un ennui entre
nous. Je sais mieux décevoir que combler.
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