- Alors ? Tu sais qu'on attend !
Je sais. C'est même pour ça que je vous l'ai annoncé, ce roman. Pour que vous l'attendiez. Il est là, imprimé à la photocopieuse, reconstitué page par page. Et vous l'attendez.
Moi, je dois le corriger. Quand j'aura fini, il ne sera plus exclusivement à moi. Entendons-nous bien, je suis fière d'avoir réussi à écrire cette histoire, et très réaliste sur sa qualité. C'est un roman pour rien, un truc que j'ai écris parce que l'occasion se présentait, sur l'idée d'un autre.
Et la semaine prochaine, quand je l'aurai renvoyé à l'éditeur, il ne sera plus ma chose, et il deviendra un peu la vôtre _ si vous l'achetez.
Je ne pense pas à votre éventuelle déception de lecteur. Je ne pense qu'à cette forme de possession ultime dont je jouis depuis quelques jours. Je suis l'auteure, le démiurge de cette histoire, et il me faut renoncer à ce vertige.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire