11 décembre 2014

Pin-Pon

Le début d’après-midi bruisse de coups de fils et de messages tapés sur les claviers. C’est l’heure de la sieste, et même si on n’entend aucun ronflement, chacun s’absorbe dans sa tâche avec discrétion, comme pour respecter un temps calme pour la digestion. Puis une sirène retentit. Elle n’est même pas stridente, mais les pulsations rapides de ses deux tons lui donnent une tonalité urgente, prioritaire. Les exercices sont nombreux, alors les bureaux se vident dans le calme et on enquille les escaliers avec son manteau à la main. En général, une fois que nous sommes en bas, le capitaine des pompiers de la caserne voisine nous passe un savon car, si nous évacuons en ordre, nous sommes rarement dans les temps.

Puis on sent un frémissement devant. Le rythme de progression devient plus efficace, plus soutenu. Arrivés dans le hall, on comprend alors ce qui fait sortir les collègues plus vite : une fumée grise, épaisse et lourde envahit tout le rez-de-chaussée. Ce n’était pas un exercice, même si l’incendie s’est révélé sans gravité. Et le capitaine des pompiers n'était même pas là pour nous chronométrer !

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