30 janvier 2014

Kof Kof

Je suis malade. Un vilain virus. Cela présente un avantage indéniable : je peux me dispenser de faire la bise (j’aime pas les bisous). L’inconvénient, c’est que je suis une chaudière, j’ai mal à la gorge et dans les oreilles,  je me sens misérable et courbaturée. Je suis venue travailler quand même. A la fois parce que je ne veux pas agoniser seule à la maison avec mon chat et parce que j’ai un peu de boulot difficile à reporter ou à déléguer. Et puis je veux laisser sa chance à mon virus. Le chat ne l’attrapera certainement pas, alors que mes collègues…

J’essaie aussi de me faire plaindre. Et ça ne marche pas très bien. Personne n’aime être malade, me rétorque-t-on.

Erreur.

Une de mes grands-mères adorait ça. Elle n’a jamais réussi à être vraiment très malade _ce que mon autre grand-mère a réalisé avec une maestria qui nous a laissés estomaqués devant son cercueil.

Mais non, elle n'eut rien de grave, d’inquiétant. Rien à soigner. L’idéal est quand même de développer des maux que la Faculté prend en charge et tient à distance.

Comme disait Madame : Il faudra donc que je meure pour qu’ils me croient malade !

En attendant, j'accepte toute proposition de soins para-médicaux (service du bouillon de poule au lit, installation d'une bouillotte contre mes pieds gelés, massage des cervicales douloureuses, lecture à haute voix de contes érotiques).

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