C’est un père, un mari, un homme brillant, sportif, et il est en train de mourir d’une belle
saloperie, du crabe en pagaïe. Il manquera à ses proches. Il laissera une
douleur infinie, qui s’atténuera peu à peu, mal, mais ils apprendront à vivre
avec ce manque dans le cœur, sans ce père aimé, sans cet époux adoré.
C’est un
anonyme, une épave ramassée dans la rue, au bout du rouleau d’une vie
insignifiante et sans intérêt, un homme qui n’apporta rien à ses contemporains
et se laissa sombrer dans le vide. Personne. Il ne manquera pas, on ne saura
même pas qu’il est mort tant il a disparu avant de lâcher son dernier souffle.
La vie ne
vaut-elle que pour la trace qu’elle a laissée ?
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